Figure majeure de la littérature satirique espagnole, qui a toujours insisté sur l’exigence de qualité dans l’humour littéraire, l’écrivain barcelonais Eduardo Mendoza, que VIS COMICA recommande chaudement, a reçu le prix Princesse des Asturies de littérature, récompensant sa « capacité à offrir du bonheur aux lecteurs par son humour et son ironie ». Déjà lauréat du prix Cervantès en 2016, sorte de Nobel de littérature espagnol, il est reconnu pour son œuvre décrivant la société espagnole en mutation. Ce prix, doté de 50 000 euros, lui sera remis en octobre à Oviedo par la princesse Leonor et ses parents, les souverains espagnols.
Son premier roman, La vérité sur l’affaire Savolta (1975), considéré comme le premier roman de la transition post-franquiste, fête ses 50 ans cette année. Mendoza s’est réjoui de cette reconnaissance, qui salue aussi une œuvre prolifique mêlant romans, théâtre et essais, souvent ancrée dans Barcelone. Parmi ses titres marquants figure La ville des prodiges (une superbe histoire romancée de Barcelone), mais dans le registre humoristique qui nous occupe ici brillent Le Labyrinthe aux olives, Le mystère de la crypte ensorcelée (des polars hilarants (*) et l’irrésistible Sans nouvelles de Gurb (un martien en perdition dans Barcelone). Un monstre d’humour littéraire qui mérite amplement les honneurs qu’il glane…
(*) Immanquablement, chaque fois que je prends l’avion, je me remémore la première phrase du Labyrinthe aux olives (je crois que c’est dans celui-ci) car elle m’est obligatoirement rappelée. De mémoire, c’est : « Aujourd’hui j’ai pris l’avion et c’était encore avec le captain Speaking ».