VIS COMICA qui porte très haut le talent de Philibert Humm (> voir ici pour Roman Fleuve) s’est mis à jour en lisant Roman de gare et le tout dernier, Roman policier. (Publiés aux Éditions des Équateurs).

On retrouve toute l’intelligence, l’esprit malicieux, les apartés de l’auteur, les références culturelles, le style riche, les clins d’œil aux lecteurs — quoique un peu en deçà de Roman fleuve qui était un feu d’artifice. C’est toutefois le deuxième meilleur roman de Humm et un bonheur de lecture et d’humour.
Présentation de l’éditeur de Roman de gare : Deux hommes, une gare, un train. Un roman qui part en retard, s’arrête sur les voies et finit en eau de boudin. Deux copains rêvent d’aventure. Se procurent à cet effet un baluchon et deviennent vagabonds. De nuit s’introduisent dans une gare de marchandises, et se cachent dans un train. Ne savent pas quand ils partiront et où ils partiront. Ne savent même pas s’ils partiront. Au petit matin le train s’ébranle. Des jours durant, les deux amis brûlent le dur, comme on dit dans les romans de Jack London, de Kerouac, de Jim Tully. À la différence près qu’ils ne verront pas Sacramento ou les grandes plaines du Wyoming, mais Villeneuve-Saint-Georges, le parc naturel régional du Gâtinais, Pouilly-sur-Loire, Nevers et Clermont-Ferrand…

Roman plaisant (le moins exubérant après Roman fleuve et Roman de gare, celui-ci se perd un peu, tourne en rond comme les personnages en ville. Si le postulat, né de faits réels, était excellent (mais finalement peut-être pas si riche en potentiel narratif ?), il y a comme un net essouflement…
Présentation de l’éditeur de Roman policier : À Pau, depuis quelques années, disparaissent les U des enseignes. Les restaurants deviennent « restarants » et les boucheries « bocheries ». L’enquête de police piétine et les journalistes font chou blanc. Deux types auxquels on n’a rien demandé décident de s’en mêler. Un troisième les rejoint. À voir leur détermination, on comprend vite que le coupable n’en a plus pour très longtemps. Trois hommes, une ville, un voleur. Un roman policier sans policier ni roman, car il va de soi que tout cela est vrai. De son propre aveu, l’auteur n’a aucune imagination.
> Écouter ici un podcast à propos de ce roman.
